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DIOCÈSE DE TSHUMBE

DIOCÈSE DE TSHUMBE

Église Catholique au Sankuru, République Démocratique du Congo.


LA VILLE DE TSHUMBE SE DOTE D’UN SYSTEME D’ADDUCTION D’EAU POTABLE

Publié par Abbé Michaël SHOSONGO Kasendo, Secrétaire-Chancelier sur 23 Avril 2020, 13:03pm

Catégories : #ACTIVITES PASTORALES

La ville de Tshumbe, siège du diocèse de Tshumbe, dans la province du Sankuru, vient d’être dotée d’un système d’adduction d’eau.  L’achèvement de cet ouvrage permet à la population de ce coin du pays, déjà laminée par une misère exécrable, de bénéficier d’une eau potable.

 

Il importe de souligner rapidement que la construction de cet ouvrage n’est ni l’œuvre de la REGIDESO (le service de l’Etat congolais chargé d’approvisionner la population du pays en eau potable), ni l’œuvre de PRISE (Programme du Ministère du Développement Rural pour des forages en milieux ruraux). Elle est le fruit de la générosité des fidèles catholiques Américains à travers Catholic Relief Services (CRS en sigle) et du dynamisme de S. E. Mgr. Nicolas DJOMO, évêque du diocèse de Tshumbe.

 

De la genèse du projet

Le tout remonte en janvier 2010, lorsque S. E. Mgr. Nicolas DJOMO accueillait à Tshumbe, une délégation de sept donateurs Américains qui, à travers CRS, finançaient des projets de construction d’écoles et des centres de santé, soutenant ainsi l’effort de reconstruction de certaines infrastructures après la guerre (1998-2003). Lors de cette visite à Tshumbe, les sept donateurs se rendirent compte que cette ville, en dépit de sa population dense estimée à 30 000 habitants, ne disposait pas d’eau potable. Bien que CRS en RDC n’avait pas, dans son Programme, d’un volet WASH, c’est-à-dire Water, Sanitation, Hygiene, ils décidèrent sur le champ de lancer un projet d’adduction d’eau pour la ville de Tshumbe.

 

Des péripéties de l’exécution du projet

Deux études de terrain furent menées. La première a été exclusivement réalisée par deux ingénieurs Américains venus de Baltimore. Lors de la deuxième, ces deux ingénieurs Américains se sont adjoints des ingénieurs congolais. C’est alors que l’option d’effectuer des forages a été levée, étant donné que l’eau de rivière est polluée et son traitement serait assez coûteux, à cause de la difficulté d’approvisionnement continu en produits chimiques indispensables audit traitement.

                       

L’eau a ainsi été trouvée dans une profondeur située entre 72 et 96 mètres selon le site. Pour être à mesure de satisfaire adéquatement au besoin de la population, cette équipe d’ingénieurs décida d’effectuer quatre forages et d’implanter quatre châteaux (dont trois ont une capacité de 50 m3 et 1 de 24 m3) à côté de chaque forage. Ils ont décidé aussi d’installer une pompe à énergie solaire dans chaque station, afin de tirer l’eau du sous-sol et de pomper dans les châteaux.  Ils ont également prévu, dans chaque forage, des groupes électrogènes comme secours à l’énergie solaire en cas de défaillance surtout pendant la saison sèche. Ils ont enfin programmé la construction de 120 bornes fontaines, en vue de rendre l’eau plus proche des ménages.

 

Précisons que la construction de l’ouvrage devait s’achever au terme d’une année de travail. Toutefois, quelques difficultés n’ont pas permis de respecter cette échéance: la lenteur du mode de financement, étant donné que l’on avait à faire qu’à des donateurs privés ainsi que l’acquisition des matériaux, dont certains provenaient de l’Afrique du Sud. Le financement au gré de la disponibilité des donateurs et le non-respect des transporteurs n’ont cessé d’imposer de nombreux arrêts à l’évolution des travaux.

 

Du fonctionnement du réseau  

L’eau coule de robinets, dans la ville de Tshumbe, chaque jour en deux temps. Dans la matinée, l’eau coule de 06h à 10h. Dans l’après-midi, elle coule de 15h à 18h. Une équipe de 55 jeunes est chargée du service de distribution. Un bidon de 20 litres est vendu à 100 FC, soit 0,059 dollar Américain. Les revenus de cette vente aident à la rémunération des vendeurs et à l’achat du diesel, en vue de tourner les générateurs en cas de nécessité.

 

Notons que la consommation de cette eau potable contribue efficacement à la diminution des maladies d’origine hydrique, qui n’ont cessé de décimer les gens, surtout les enfants. D’où la nécessité d’une bonne éducation communautaire. Une éducation qui passe par l’appropriation du système par la population locale et la culture des pratiques hygiéniques plus conséquentes. Cette éducation est régulièrement menée à la Radio communautaire OSASE.

 

Système d’adduction d’eau potable à DIKUNGU

Une autre station d’eau potable est en phase de construction à l’hôpital de DIKUNGU, un village situé à 12 Km de la ville de Tshumbe. Ce village a été créé, en 1940, par le premier évêque de Tshumbe, Mgr. Joseph HAGENDORENS, qui y a construit une des premières léproseries d’Afrique.

 

La station de DIKUNGU comprendra, elle aussi, les composantes similaires à celles de Tshumbe: un forage, un château d’eau ainsi qu’une pompe à énergie solaire.

 

Commencée en octobre 2016, la construction du système d’adduction d’eau potable de la ville de Tshumbe vient de s’achever en avril 2020. Ce système d’adduction d’eau est le deuxième que la ville de Tshumbe ait connu. Plus important et performant, ce nouveau système remplace un ancien mis en place par les Missionnaires, qui ne disposait que d’un château et qui ne desservait que les habitations des ecclésiastiques, l’hôpital et quelques habitants de la Mission catholique.

 

Pour rappel, Tshumbe a été fondé en 1910 par les Missionnaires du Sacré Cœur de Marie. C’est ici que fut célébrée la première messe la même année. C’est à partir d’ici aussi qu’avait démarré l’évangélisation du District du Sankuru, devenu aujourd’hui une province. L’éducation scolaire ainsi que le système sanitaire y ont pris naissance aussitôt. Alors d’un petit village formé de catéchumènes, des baptisés, de premiers enseignants et des infirmiers catholiques, Tshumbe se transforme, d’année en année, et devient une agglomération de plus en plus importante en population à cause des écoles, de la maternité et de l’hôpital.

 

Abbé Michaël SHOSONGO KASENDO

Secrétaire-Chancelier

LA VILLE DE TSHUMBE SE DOTE D’UN SYSTEME D’ADDUCTION D’EAU POTABLE
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